Les hippies, de la contre-culture à la mondialisation

Des fleurs et du LSD

Dans les années 1960, de jeunes gens issus du « baby-boom » d’après-guerre décident de se laisser pousser les cheveux, de conduire des vans décorés de fleurs, de porter des pantalons trop larges et de consommer des produits hallucinogènes.
Ça te rappelle quelque chose ?
Oui, on parle bien des hippies. Des jeunes idéalistes, qui rejetaient la société capitaliste, consumériste et fermée d’esprit dans laquelle ils évoluaient.
Ai-je vraiment besoin de préciser en quoi ces idéalistes bousculent les normes sociales de l’époque ?
De leur tenue à leurs objectifs de vie, ils décident de s’affranchir des codes en place pour vivre à leur façon.

Changer le monde ? Pour quoi faire ?

En effet, au-delà du fantasme des jeunes marginaux qui jouaient de la guitare sur la plage, les hippies, c’est une communauté de l’Ouest Américain qui pense différemment, et qui, au travers de sa culture, souhaite changer le monde.
La guerre du Vietnam invite les hippies à protester contre toute forme de violence, et c’est à cette époque que le fameux « Peace and Love » trouve son public et devient un symbole fort de la protestation non – violente.
Mais avec les hippies, ce n’est pas seulement la naissance d’une réflexion sur le monde, ou d’une manière différente de voir les choses, c’est aussi la naissance d’une contre-culture mondialement exportée, dont l’âme résonne encore aujourd’hui chez de nombreux artistes.

Un demi-million de cultures

Le légendaire festival de Woodstock, en 1969, voit l’émergence d’artistes emblématiques de ce mouvement de contre-culture. Les Who, un des plus importants groupes de Rock du monde, ont marqué les esprits avec leur concert survolté à 5h du matin. Jimmy Hendrix, légende de la musique, clôture le festival avec une performance tout aussi légendaire.
Un demi-million de personnes seront présentes, au lieu des 50 000 attendues.

C’est tout un pan de la culture au niveau mondial qui se retrouvera inspiré par ce mouvement.
Le rastafari, même s’il ne trouve pas sa source auprès du mouvement hippie, peut y être associé, tant les valeurs que ces deux mouvements partagent sont proches : rejet des normes en place, de l’autorité, des codes sociaux, volonté de changer les choses…
Robert Nelsa, figure emblématique du Reggae, dont la musique inspire encore aujourd’hui de nombreux artistes, partageait les mêmes valeurs et les mêmes convictions.
Le Rock se trouvera fortement influencé par le mouvement hippie. En découleront des groupes comme les Doors ou Rage Against The Machine (RATM), qui ont, eux, influencé des artistes plus actuels comme NWA, ou Tupac.
Au-delà des convictions politiques et de l’engagement, les mouvements hippies et rastafari auront marqué le monde de la musique, et de la culture plus généralement. Des artistes plus modernes comme Snoop Dogg, ou le groupe Dub Inc ont été énormément marqués par les influences artistiques, musicales, ou le lifestyle d’artistes originaires des mouvement hippie
et rastafari.

Les nouveaux hippies

Aujourd’hui, les hippies au sens où on l’entend ont disparu. Mais pas leurs idées, ni leurs influences. De nombreuses personnes se revendiquent encore aujourd’hui comme tels.
Voyageurs, artistes, blogueurs : certain.e.s ne veulent pas suivre les codes en place, ne veulent pas (plus) vivre dans une société à travers laquelle iels ne se reconnaissent plus.

Le mouvement hippie, c’est la prise de conscience du fait qu’une autre forme de révolte est possible. La culture est bien plus influente que l’on ne le pense. Au-delà d’un sujet de discussion ou d’un outil de démarcation sociale, la culture permet l’émancipation et la réflexion.

La culture peut rendre les Hommes libres – Bob Marley

– Hugo Bertaux, responsable audiovisuel et relations partenaires

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