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QUI FAIT QUOI ?
À l’issue de cette année 2022 et à l’aube de l’an 2023, un bilan environnemental s’impose. Quoi de mieux que de peser les capacités écologiques du monde pour mieux s’engager par la suite ?
L'INDICE DE PERFORMANCE ENVIRONNEMENTALE
L’Université de Yale publie tous les deux ans un classement départageant 180 pays selon leurs prouesses écologiques annuelles à partir de l’Indice de Performance Environnementale. L’évaluation permettant d’arbitrer et de comparer la santé environnementale et la vitalité des écosystèmes des pays. Cet indice aura pour but principal d’améliorer l’efficacité des politiques environnementales. Une note de 0 à 100 est attribuée à chaque gouvernement en fonction de 11 compétences problématiques allant de la qualité de l’air et de l’assainissement au changement climatique ou à la pollution.
L’EUROPE APPLAUDIE DANS SA LUTTE ECOLOGIQUE
Alors qu’en 2018 la Suisse s’inscrit en tête du classement, c’est le Danemark qui depuis 2020 se voit recevoir d’excellents résultats sur presque chaque indicateur. Après s’être immiscé dans d’importants engagements sur la qualité de l’air, l’assainissement avancé et l’eau potable, le pays se démarque également par ses programmes et performances notables en termes de changement climatique et de gestion des déchets.
Le Royaume-Uni gagne la seconde place en 2022, rattrapant les forces du Luxembourg et de la Suisse qui perdent, elles, quelques places dans le classement au profit de la Finlande et de la Suède.
C’est néanmoins le recul de la France sur le podium qui est le plus marquant. Progressif, mais menaçant, ce déclin semble annoncer son exacerbation dans le temps malgré les efforts combinés des militants, bureaux d’études et fondations écologiques françaises. L’hexagone, positionné en numéro 2 en 2018, perd 3 places en 2020 pour enfin atteindre le 12ème rang en 2022 avec un score insuffisant de 62.50/100. Si nous dévoilons plutôt de bons résultats quant à la santé environnementale et la vitalité de nos écosystèmes, nos piteuses performances pour ce qui est des services écosystémiques et de nos activités dans le domaine de la pêche nous rattrapent et viennent chaque année noircir le tableau de nos réussites dans le combat glaçant et interminable contre la dévastation de notre planète.
" THE AMERICAIN DREAM", LE REVE AMERICAIN QUI N'EN EST PLUS UN
C’est enfin sans surprise que les superpuissances mondiales contemporaines se confortent dans un déni d’inaction malgré le réveil de leurs voisins.
Après s’être configuré l’image de « cancre » sur la question de protection de l’environnement depuis des années, les États-Unis sont la première nation à se retirer vraiment de l’accord de Paris en 2020 après un délai de trois ans. Entre surconsommation et utilisation systématique des énergies fossiles, il s’agit bien-sûr du plus gros pollueur de la planète et l’ancien Président Donald Trump s’était fait un adversaire résolu des mesures planétaires de protection de l’environnement. Si ses discours plus que climatosceptiques faisant du changement climatique un mythe inventé de toutes pièces font réagir à outrance une bonne partie des opinions publiques, en particulier européennes, l’allégeance et le soutient des multinationales comme de l’opinion publique américaine conservatrice vont à cette politique de la première puissance mondiale. Le discours est néanmoins à nuancer à la suite de l’arrivée de Joe Biden aux commandes d’un pays dont chaque geste est épié de tous : retour des États-Unis aux accords de Paris, disparition des subventions massives des usines de charbon et de pétrole, protection des espaces naturels fragiles… Une position plus qu’à l’opposé de son prédécesseur qui pourrait servir de détonateur dans ce combat existentiel. En effet, si en 2022, le pays « modèle » n’obtient que la note de 51.10/100 qui lui vaut seulement la 43ème place de ce classement révélateur, l’avenir du pays pourrait prendre un tournant significatif si le président démocrate respectait les engagements faits lors de sa campagne électorale.
UN ENVIRONNEMENT MIS A MAL PAR UNE CROISSANCE CHINOISE DESTRUCTRICE
Mais le plus déplorable reste évidemment la 160ème place sur 180 qui n’est nulle autre que celle de la Chine. La Chine, ombre menaçante et omniprésente miroitant de détrôner le géant américain. Jusque-là, rien d’étonnant considérant l’essor explosif de l’industrialisation et de l’urbanisation de la Chine sans un regard pour les dégâts environnants. C’est en effet une utilisation intensive de l’ensemble des ressources naturelles couplée aux consommations d’énergie trop élevées qui totalisent quatre décennies d’impacts environnementaux aussi désastreux que ceux de l’Europe en deux siècles. Mais là où le pays détonne, c’est dans le fait qu’il devient ces dernières années le plus conséquent producteur d’énergies vertes tout en restant le premier émetteur de gaz à effets de serre. En 2020, la Chine aura environ dépensé 52 milliards pour l’écologie et l’environnement selon le ministère des Finances, et ce, malgré la crise de la Covid-19 particulièrement violente dans le pays. C’est donc une gestion parfaitement paradoxale de la crise climatique que le président Xi Jinping adopte après s’être publiquement déclaré en crise contre la pollution. Quoique déplorable, la position de la Chine semble évoluer ces dernières années après un réveil écologique réel bien que tardif. Entre protections des ressources en eau, et étendue des zones humides, forestières et des zones naturelles, le pays aux politiques fragmentées prône enfin une unité nationale pour pallier cette urgence climatique endurcie par des régions sacrifiant encore l’environnement au profit du développement économique du pays.
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